
Par ce début et temps de carême Dieu ne nous demande pas des efforts au-delà de nos possibilités, il nous veut plutôt volontaire en vue du changement de vie qui devrait être conforme à celle de Jésus. C’est dire que l’homme n’a pas à s’apitoyer éternellement sur ses manques ou ses péchés (Psaumes, 51, 3). Il doit en effet apprendre à se mettre résolument à la suite du Christ, et laquelle suite ou marche est ponctuée pendant 40 jours de chutes et de relèvements, d’ombres et de lumière.
Précisément, nous avons besoin de la lumière de notre Seigneur Jésus pour faire face aux tentations ou aux péchés de tout ordre. La lumière est celle qui surpasse le brouillard et/ou les maux cachés de nos vies. À la vérité, le Seigneur, à travers son corps (bâtiment) qui sera détruit mais reconstruit ou rebâtit (résurrection), va sceller la nouvelle alliance avec une humanité pécheresse, mais désormais rachetée par le sacrifice ultime de Celui qui vient au nom de Dieu notre Père créateur.
Pour ce carême 2024, avec Entraide et Fraternité, nos regards sont tournés vers la République Démocratique du Congo (RDC) où on nous parle de l’extraction et de l’exploitation minière qui servent, entre autres, à la fabrication des écrans et des smartphones.

Si, d’une part, on peut apprécier l’émergence de ces nouvelles données technologiques et/ou informatiques, on peut aussi, d’autre part, regretter les impacts ou conséquences négatives que suscitent ces exploitations du sous-sol sur le plan de la préservation de la nature (dimension écologique). La cohésion sociale est aussi mise en difficulté à travers la situation réelle de la guerre, de l’exploitation de l’homme par l’homme avec, pour corollaire, la pauvreté. Voilà qui est mis en lumière un exemple de « pays des paradoxes » où la richesse du sous-sol est finalement la cause, entre autres, de sa pauvreté. Au-delà des Ombres que suscitent la situation du Congo et de l’homme pécheur, en général en quête de la conversion, il y a la lumière de l’espérance d’un monde nouveau et d’une nature à protéger et/ou à sauvegarder.
Pour finalement bien vivre notre carême, les 3 piliers habituels de ce grand temps de l’Église doivent être notre boussole spirituelle :
Jeûner pour essayer de chasser nos penchants mauvais.
Prier, pour nous rapprocher et nous confier à Dieu afin qu’il vienne à notre secours comme lumière sûre sur notre route.
Partager (l’aumône) dans le sens de la solidarité, notamment vis-à-vis des différentes situations de précarité humaine.
Aussi, nous pouvons ajouter un 4ème pilier qui est celui du respect ou protection de la création (ou sauvegarde de la nature) qui est la dimension écologique du carême à vivre.
Levons-nous, suivons le Christ dans la joie. Partageons et vivons la paix de Dieu. Qu’Il nous aide à nous libérer des chaînes qui nous retiennent des ombres du péché et de la mort.
Votre curé Bruno Missipo
