
Vivre le carême, c’est se situer dans la perspective de l’Espérance. L’Espérance d’un jour nouveau, d’un monde meilleur après les péripéties, mieux les vicissitudes liées à la vie chrétienne voire simplement la vie humaine en société.
De façon spécifique, nous allons vivre l’année jubilaire 2025 au sein de notre Unité Pastorale à travers quatre grands moments. Le Catétous du 16 mars axé précisément sur le thème de l’Espérance. On aura ensuite deux célébrations dans nos deux paroisses qui n’ont pas le « privilège » d’accueillir des célébrations dominicales ou du week-end. Cela dit, Le dimanche 30 mars, on aura la célébration, en différé, de la fête de saint Joseph qui est le saint patron de l’église d’Oneux. Le dimanche 22 juin, ce sera la célébration de la fête du saint sacrement en l’église de Chanxhe avec la procession du saint qui fera le tour du village. Ces deux célébrations concernent tous les fidèles de notre UP et, de ce fait, il n’y aura qu’une seule messe ces dimanches en ces lieux. Notre fête d’action de grâce, messe et agapes, pourrait se passer précisément à Chanxhe ce dimanche 22 juin. La marque de l’Unité se déploie aussi à travers le « décentrement » des activités pastorales et liturgiques. Le quatrième grand moment de la célébration du jubilé dans notre Unité Pastorale est l’organisation du pèlerinage qui est prévu pour le samedi 10 mai au sanctuaire de Banneux. La préparation de ce pèlerinage est amorcée, et vous serez bientôt informés du programme et des modalités pratiques.
Pendant ce temps de carême, nous sommes invités à nous retirer pendant 40 jours, comme Jésus, dans le ‘désert de nos silences’ afin de vivre ce moment de grâce qu’est le jubilé, dans une attitude de changement.
Ce temps de préparation est en effet le temps de changement, c’est-à-dire de révision de notre vie, une métanoia qui nous permet de changer nos mauvaises habitudes et de direction, de manière à pouvoir vivre comme le Christ : Oui Seigneur, tu es là au cœur de nos vies, et c’est toi qui nous fais vivre.
Précisément, dès l’entrée en carême, il nous est demandé de quitter nos vieilles tuniques. Des penchants mauvais, il est question de s’en défaire, par exemple, à travers des biens qui nous rendent esclaves de l’avoir, de la possession.
La promotion du partage est un des piliers du temps de carême. De cet esprit de détachement mis à l’œuvre par un cœur pauvre (qui relativise les richesses ou biens matériels) mais riche en amour et en partage, nous pouvons nous estimer heureux d’avoir pu donner du sourire à certains nécessiteux. Redonner sens à notre vie et à celle des autres, est le fruit de la volonté du changement qui signifie que nous sommes capables de rendre compte de l’espérance qui nous habite à travers les paroles et les actes. La purification de notre regard vis-à-vis de l’autre est aussi le fruit de notre ‘séjour de discernement au désert’. Ce désert, dans le sens de la métaphore, est à comprendre comme les lieux de notre vie aux différentes facettes et activités qui nécessitent des efforts positifs, de l’ascèse, de la privation au bénéfice de l’autre.
Finalement, prières et actions vont ensemble dans l’optique de nos « déserts ». Du lieu de notre désert, et avec le Christ, nous pouvons déjà nous mettre en route sur le chemin de la Pâques, nourris par notre espérance. Cette Résurrection viendra couronner l’effort de nos durs mais joyeux labeurs car Dieu aime celui qui donne avec joie (2 cor 9, 7). Si nous souffrons avec lui, avec lui nous ressusciterons et vivrons. (2 Tm 2, 11).
Telle est notre Espérance.
Bruno Missipo, votre curé.
